Techniques quantitatives et représentations - Semestre 1


Introduction

Présentation

Vidéo de présentation de l'approche pédagogique utilisée lors de ces séances:

Présentation du contenu des séances

Introduction au cours

Le texte qui suit est un éditorial de l'essayiste et journaliste Jean-Claude Guillebaud paru dans le journanl Sud Ouest Dimanche en mars 2008. Il illustre parfaitement la démarche dans laquelle nous nous inscrivons. Sa lecture est importante: prenez en le temps.

Faut-il compter ou penser ?

Jean-Claude Guillebaud (Sud-Ouest Dimanche mars 2008)

Ce dimanche donc, une soirée électorale au programme. N'écrivons pas un mot sur le fond de ces municipales. Réfléchissons simplement deux minutes à ce qui nous attend: surtout des chiffres, des pourcentages, des évaluations quantitatives de reports de voix prévisibles pour le second tour. En d'autres termes, on va - surtout - nous inviter à compter sur nos doigts. On me dira qu'un soir d'élection, c'est bien normal. Je le concède. Sauf qu'on peut y voir l'acmé (ou l'apogée) d'un travers si général qu'il en devient décervelant. Je veux parler de notre obsession de la quantité, du chiffre.
En période normale, le simple suivi des médias nous donne souvent le vertige. On a l'esprit un peu cotonneux. Ainsi ne retient-on du "bruit" médiatique qu'un murmure ininterrompu, d'où n'émergent, ici et la, que quelques repères. Notre esprit les enregistre machinalement. Le plus souvent, on ne réfléchit pas au contenu précis de toutes ces infos. C'est le tout-venant. Et puis, il arrive quelquefois que, comme tiré d'un songe on sursaute. Ce qu'on suivait dans une sorte de somnolence arrive alors à notre claire conscience. On s'avise alors que, pour l'essentiel, cette info continue est constituée de chiffres. De chiffres et de pourcentages, de quantité, de volume, de longueurs vérifiables.
A Jérusalem, par exemple, la violence aura donc fait huit morts, côté israélien, et deux chez les Palestiniens (A Gaza, dimanche dernier, la proportion était inverse). En France, Fillon aura encore gagné neuf points dans les sondages, Sarkozy en aura perdu quatre. A la Bourse, le CAC 40 cédera un point quarante neuf, à quatre mille six cent trente. Au cinéma, le film sur les ch'timis approchera des six millions d'entrées. Quant au romancier Corentin Tartemolle, il aura vendu cent soixante treize mille huit cents exemplaires de son roman « Seul, pour pleurer ». Et ainsi de suite...
En d'autres termes, il n'est plus guère d'informations qu'arithmétiques. Du matin au soir, la rumeur ambiante diffuse surtout des nombres. En cela, elle est emblématique de notre rapport au Monde. Le chiffre n'est-il pas devenu notre façon - infirme et rudimentaire – d’appréhender le réel ? Sans nous en rendre compte, au fil des années, nous avons laissé prévaloir cette hégémonie du quantitatif. Nous passons notre temps à mesurer ou à quantifier les choses. Quant à les penser, c'est une autre affaire! Un évènement nous semble tragique si son "bilan" dépasse un certain nombre de victimes ou de dégâts dûment évalués. Une bonne nouvelle s'apprécie de la même manière et se quantifie. Le moral des Français a perdu sept points ! La marche de la planète elle-même, indexée sur les cours de la Bourse, la croissance des PIB ou le solde des balances extérieures, se représente désormais en graphiques. Misère !
En psalmodiant du matin au soir tous ses nombres et toutes ses quantités, ladite rumeur nous rappelle que nous sommes devenus de simples comptables du réel, des greffiers de l'histoire, des obsédés du chiffrage. Nous bombons le torse, en hommes et femmes très lucides, mais nous devenons piteusement superstitieux. La révolution informatique aggrave encore cette myopie. Elle fait prévaloir un univers numérisé, digitalisé, virtuel, où tout se ramène à une combinaison de zéros et de uns. Les autres fonctions de notre intelligence s'atrophient ainsi progressivement. Nous avons du mal à concevoir qu’il ait existé - et qu'il existe encore - des cultures humaines pour lesquelles le quantitatif n'a que peu d'importance au regard du reste.
Le reste ? Oui, le qualitatif, l'indicible, l'incommensurable, c'est à dire la vraie vie, qui, ces temps-ci, s’éloigne de nous à petits pas. Tristement. A force d'être obsédés par "ce qui se compte", disait Edgar Morin, nous en oublions « ce qui compte ». Au secours, Edgar !
Notre objectif : Compter…et penser !


Documents utiles

Bibliographie

Bibliographie indicative: Certains (*) ouvrages sont à l’Infothèque.

  • Bernard PY, Statistiques descriptives (Economica) (*)
  • Didier Schlatchter, Comprendre les mathématiques financières, 3ème édition, (Hachette Supérieur) (*)
  • Walder Masiéri, Mathématiques financières, 2ème édition (Dalloz) (*)
  • Walder Masiéri, Mathématiques financières : Travaux pratiques énoncés et solutions (Dalloz)
  • Marguerite Massal, Mathématiques financières (Economica)
  • Thierry Bertrand, Outils Mathématiques de Gestion (Bertrand Lacoste)
  • Jérôme Hubler, Statistiques descriptives appliquées à l’économie et la gestion (Bréal 2ème édition) (*)
  • Pierre Bailly – Christine Carrère, Statistiques descriptives Cours / Exercices (PUG) (*)
  • Gérard Chauvat – Jean-Philippe Reau, Statistiques descriptives (résumé de cours et exercices) (Armand Colin) (*)
  • Bernard PY, La statistique sans formule mathématique (Pearson Education)
  • Bernard Grais : Statistiques descriptives (Dunod) (*)
  • P Bailly C Carrère: Statistiques descriptives (PUG) (*)
  • Fabrice Mazerolle: Statistique descriptive (Gualino éditeur) (*)
  • Muriel Walas & Cie: Outils statistiques pour le management (Pearson) (*)
  • Henry Aubert: Manuel de statistique (Ellipses) (*)
  • Bernard Delmas: Statistique descriptive pour l'économie et la gestion (Septentrion) (*)

Présentation.

Vu lors de la seule séance en amphi: Introduction, Indices et %, Indices synthétiques

Petit rappel tout de même

Petit Rappel

Evaluation:

L'évaluation comportera deux parties:

  • Moyenne des notes des QCM et des travaux faits en TD (30% à 40%)
  • Note du test écrit de 2 heures (60 à 70%)

Un Bonus/Malus pourra éventuellement être appliqué.


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